jeudi 1 mars 2012

Tome 2 - Chapitre 5

Je t'attendais depuis des années et tu es arrivé lors d'une nuit d'octobre. Pourtant, j'ai l'impression que je ne m'y attendais pas. Contradictoire, je le sais, tout comme je t'aime autant que je te crains, parce que tu sauras éveillé en moi le sentiment que tu voudras, quand tu le voudras. Dès la première seconde, je me suis retrouvé à ta merci.

Mes journées sont devenues plus courtes, presque tout autant que mes nuits. Tu as le pouvoir de faire filer le temps. Cinq mois déjà. Et tes yeux qui brillent, inlassablement, d'une lumière si forte que l'on se demande comment la haine peut exister.

Je m'étais assoupi l'espace d'un instant, quelques mois qui ne me semblent que quelques heures, le temps de me laisser éblouir par cette lumière. Maintenant je le sais, plus tu rayonneras devant mes yeux, plus mon rêve s'obscurcira. Non pas qu'il s'éteindra un jour, non. Il deviendra seulement plus noir, plus dur.

Parce que ce qui vous est le plus précieux est aussi ce qui vous sera le plus dur à perdre…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire