dimanche 20 juin 2010

Je cherche encore...

... LE titre.

Un photographe m'a un jour présenté son travail en me disant qu'il ne donnait que rarement un titre à ses photos.

Un titre ne pourrait être qu'un mot, voire une courte phrase. Mais, même un simple mot peut se révéler évocateur de souvenirs, rappelant joie ou tristesse, amertume ou même colère. Un titre oriente l'esprit dans une direction qui n'est pas forcément celle que l'on souhaiterait le voir emprunter. Pour un tableau ou une photo, ce raisonnement se tient.

Mais qu'en est-il pour un livre ?

Lorsque l'on tourne la dernière page d'un livre, le titre qui lui a été donné prend un sens dans la tête du lecteur.

SIMPLE n'est peut-être pas le titre. SIMPLE est trop simple. SIMPLE semble être le résultat d'un manque d'imagination. SIMPLE n'oriente pas, n'évoque pas, ne relate pas. SIMPLE laisse l'esprit sur place.

Les pages continuent de se noircir et lorsque je rêve...

... je cherche encore LE titre.

vendredi 4 juin 2010

Jamais je n'aurai imaginé...

... qu'il soit si difficile d'écrire !

Alors que je lui livrais mon premier chapitre, sans même réfléchir, parce que je voulais à tout prix l'emmener avec moi dans un monde qu'elle ne connaissait pas, elle m'a demandé de l'écrire.

L'écrire... L'écrire ! L'écrire ?

C'est ainsi que, quelques jours plus tard, après une grande réflexion sur sa remarque, je me suis décidé à rédiger l'ensemble de mes songes.

Des personnages existaient déjà dans mon esprit. D'autres se sont ajoutés par la suite. Ces personnages ne doivent pas servir que dans une page parce qu'ils m'auraient facilité l'écriture. Ils doivent vivre et évoluer au fil des pages comme l'on naît, vit, souffre et meurt. Il font donc leur inventer une histoire qui leur est propre. Ces personnages doivent avoir une raison de se trouver à un instant à un endroit. Ils doivent alors avoir un passé, un but, un souhait, mais aussi un futur, qu'il soit funeste ou non. Lorsque l'un d'eux dit quelque chose, il ne peut pas dire le contraire plusieurs pages plus loin. Lorsque l'un d'eux a peur, il ne peut pas braver l'impossible trois lignes plus loin. Ils doivent avoir des convictions, des idéaux, une personnalité, des peurs, des forces, des humeurs, des fantômes...

Parce que le périple de ces différents personnages peut être long, je suis obligé de tracer une carte du monde dans lequel je les fais évoluer. À quoi peut bien servir la carte ? Cette carte à même une ligne courbe indiquant la course du soleil. À savoir si le ciel peut être rose, bleu ou orange. Parce qu'à l'aube le ciel est rose. Parce qu'au couché du soleil, il est orangé. Parce que l'orientation d'une bâtisse rend possible la pénétration de la lumière du soleil ou de la lune par une fenêtre. Parce qu'il n'est pas possible de retraverser des océans en une ligne qui nous permettrait de boucler l'histoire plus facilement.

Parce que toute course contre le temps a un départ et une arrivée, cette carte m'aide à savoir où j'en suis.

Jamais je n'aurai imaginé qu'il soit si difficile d'écrire.

Mais le livre avance...