vendredi 28 mai 2010

Il ne s'agit alors...

... que de jouer avec les mots.

Chaque page relue donne presque immédiatement naissance à une sœur. Il m'arrive de revoir des passages entiers, changeant simplement un mot et donnant ainsi un nouveau sens au paragraphe qui l'abrite. Une couleur se nuancera, une forme variera, un souhait deviendra un ordre...

Une intention, un dialogue, un seul mot, juste quelques lettres peuvent trahir un secret, la clé d'une intrigue, la clé de l'intrigue, la réponse à toutes les questions qui se soulèvent au fil des pages.

Je souhaite vous transporter dans un monde qui m'est cher. Mais, vouloir y exorciser mes propres démons au travers des pages qui en érigent les frontières m'oblige à m'assurer que je n'en oublie aucun.

Il ne s'agit alors que de jouer avec les mots afin de les confondre, sans qu'ils ne vous effraient...

mardi 18 mai 2010

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Il est une porte qui pourrait devenir LA porte...

vendredi 14 mai 2010

Pourquoi est-ce toujours la nuit...

... que j'ai le plus de facilité à écrire ?

Que se passe-t-il, lorsqu'il fait jour, pour que je ne puisse véritablement exprimer ce à quoi je rêve ?

Il m'arrive de vivre certains passages en rêve, lorsque je dors. Est-ce que je les vis vraiment, ou bien suis-je en train de rêver que je les écris ? Je pense que je connais si bien ces différentes péripéties que je dois avoir l'impression de les vivre.

Le réveil sonnera... comme toujours. Il se rappelle bien souvent à moi, et toujours beaucoup trop tôt.

Lorsque je dois me rendre sur mon lieu de travail à pied, je sais que j'aurai vingt-cinq minutes pour repenser à ce que j'ai écris la veille au soir. Vingt-cinq minutes pendant lesquels mon esprit vagabonde entre récit et imagination. Le petit carnet magique sort parfois de ma sacoche, comme un génie de sa lampe, et m'invite à y déposer quelques idées, parfois stupides et totalement improbables, souvent révélatrices de secrets et de dénouements, bien souvent moins titanesques que sensées, mais apportant toujours un nouvel élément perturbateur ou une réponse à une question soulevée quelques pages plus tôt...

Et la journée passera entre les coups de téléphone, les plaintes diverses et variées, les lignes de code et l'étrange découverte de nouveaux éléments perturbateurs dans mon travail. Je ne parviendrai pas à penser plus loin que quelques mots, parfois une phrase.

Le retour à la maison, lorsqu'il se fera de nouveau à pied, me permettra de me replonger dans ce que j'avais délaissé au son strident de la badgeuse qui indiqua ma présence au travail neuf ou dix heures plus tôt.

La relève du vrai courrier, celui qui apporte toujours de mauvaises nouvelles, viendra faire avorter les quelques idées qui auraient pu germer.

Puis, arrive l'heure de se coucher... Pourtant, quelque chose m'appelle...

Le silence ?

Celui dans lequel perceront les touches du claviers, vibrant au son des ventilateurs presque muets du Mac ? Ce silence qui me poussera à me battre contre le sommeil tout en portant l'estocade à la page blanche, la noircissant des restes de mon imagination bridée par la réalité qui se rappelle à moi à chaque instant que frappe la lumière du soleil.

Pourquoi est-ce toujours la nuit que j'ai le plus de facilité à écrire ?

Parce que je suis seul, tout simplement.

Bientôt je me coucherai, et dans peu de temps, le réveil sonnera... comme toujours.